Chambre de Commerce, d’Industrie et d’Agriculture de THIÈS -ADEPME-GIZ/ ACCES : Accès au financement et développement des petites et moyennes entreprises :
Samba Yaye Cissé, directeur d’agence
‘’ Je suis satisfait d’être présent aujourd’hui parce que tout simplement cela m’a permis de rencontrer certains opérateurs économiques au niveau de Thiès et de discuter avec eux sur la problématique du financement. Cela consiste un réel problème au niveau de la zone. Aujourd’hui, notre présence était beaucoup plus accès à discuter avec le client, lui faire comprendre les mécanismes du financement que CBAO offre pour la clientèle et les conseiller éventuellement sur comment accéder au financement au niveau de la banque.
Le plus important est de constituer un partenariat gagnant, de ne pas trop se focaliser sur le dispositif de garantie, de conseiller le client, l’orienter vers le financement tout en ayant à l’œil l’aspect risque qui est important. C’est en fonction du risque qu’on pourrait éventuellement se demander s’il y’a une garantie additionnelle ou même de renforcer un dispositif de garantie. Mais le plus important c’est de faire en sorte que le partenaire ou l’opérateur économique accède au financement sans difficulté.’’
Madame Oumy Thiam Sangaré, SG de la Chambre de commerce ‘’ Nous avons d’abord procédé à la cartographie des banques au niveau des départements de Thiès de Tivaouane et de Mbour. Avec les échanges, nous avons vu que pratiquement toutes les banques ont adhéré à ce guichet et promettent de s’enrôler. Et lorsque nous avons émis le souhait de nouer un partenariat au moins avec une banque à signer le programme, toutes les banques ont accepté de signer cette convention. Pour les PME, l’objectif qui nous est assigné est d’enrôler 20 PME. La chance que nous avons avec les banques, c’est qu’ils ont des banques qui ont des potentialités pour accéder au financement. Ce qui fait qu’ils vont nous les envoyer et nous allons voir quelles sont les PME qui sont éligibles pour accéder au financement.
Les PME sont toujours confrontées à la problématique de l’accès aux financements. En général c’est soit elles n’ont pas de bons dossiers, soit elles se focalisent sur la garantie, soit elles n’ont pas de compte bancaire. C’est une aberration de vouloir accéder au financement bancaire alors qu’on n’a pas de compte bancaire ou aucun mouvement bancaire.
Nous avons réussi à rassembler 13 institutions financières qui sont venues et demain, nous allons mettre des assurances et des gestions de micro finances et après-demain comme je l’ai dit à Mbour, ce sera banque, assurance et micro finance. C’est un programme qui vient à son heure parce que la banque centrale a mis en place un programme SAE et peu de PME ont accès à ses financements. Nous espérons vraiment que cette plateforme prenne son envol. La plateforme a sept portail, un pour les banques, un pour les PME, un pour les comptables, un pour les chambres de commerce et un pour les institutions et micro finance…’’ Banque Baobab Sénégal
‘’Nous, Baobab Sénégal, faidons de la finance démocratique, finance inclusive. Tout le monde peut en bénéficier. Nos montants passent de 100 000 à 11 999 899 F, pour un taux d’intérêt de 1,7% mensuel et même dégressif et quand on te donne un crédit, on te donne au moins deux mois différés et deux mois prêts de grasse pour commencer à verser les échéances. TPE+. Cela démarre à partir de 12 000 000 jusqu’à 24 999 999 et le taux est 1,65% mensuel et c’est aussi dégressif. Pour les PME, il y’a le PME+ et le PME simple, qui démarre à partir de 60 000 000 jusqu’à 99 999 999 pour un taux d’intérêt de 12%. Les PME démarrent de 100 000 000 à 350 000 000 avec un taux d’intérêt de 1% dégressive. Il y’a aussi les crédits d’opportunité et le remboursement qui se font par ballon’’
Pour Cofina crédit mutuel, ‘’ nous sommes présents dans la sous-région, notamment au niveau de la Côte d’ivoire, la Gambie, le Gabon, le Mali, la Guinée, le Burkina Faso… Il y a aussi une agence qui se trouve en France pour les immigrés. On a pratiquement plusieurs sortes de produits. On a tous les produits des banques classiques et tous les produits et institutions des micros finances. En parlant des institutions des micros finances , on a remarqué que les produits des institutions de micro finance se limitaient justement au crédit d’investissement et au crédit de fond de roulement donc Cofina est venu changer la donne d’autant plus que la plupart des entrepreneurs et des TPE qui évoluent dans les BTP ou autres ont des besoins de micro financement que les institutions de micro financement n’ont pas pu leur offrir. C’est la raison pour laquelle Cofina est venue avec d’autres types de produit.’’
Pamecas ‘’Nous avons des produits d’épargne. On a l’épargne diaspora » qui concerne les sénégalais qui vivent à l’étranger. À travers une antenne de l’union, ils peuvent envoyer leur épargne et la préserver au niveau des Pamecas. Nous avons aussi une épargne bloquée qui consiste à rémunérer de 4 % pour une épargne à court terme et 5 % si c’est à moyen ou le long terme. Il y’a des entreprises qui n’ont pas besoin de crédit mais de liquide qui peuvent faire des placements au niveau du Pamecas à court ou long terme.’’
U.imcec : ‘’Nos produits de finance commencent de 10 000 f à 30 000 000. À notre niveau, nous nous focalisons juste sur les PME, les femmes surtout, les fonds de roulement, les investissements, les productions animales, ainsi que l’habitat avec les salariées et les non-salariés. On a aussi les très petits crédits. Nous vous donnons 50 000 f et vous payez journalièrement 1000 F. Par rapport au financement, dès que tu ouvres ton compte, on peut te financer le même jour. Pour l’ouverture de compte, les frais sont 10 000 pour les individuels et 15 000 pour les regroupements. Par rapport à la durée, cela dépend du produit mais la durée maximum est de 2 ans pour un taux d’intérêt de 17%. C’est cela une institution de micro finance « .
Plusieurs agences et banques ont répondu présentes lors de ces rencontres afin de mieux expliquer aux PME le processus de financement dans leurs différentes structures.
Venu superviser au nom de l’Union National des chambres de commerce du Sénégal, Alioune Ndiaye montre toute sa satisfaction sur le déroulement du projet dont le seul objectif et de sensibiliser sur la nécessité du guichet unique du financement. « Aujourd’hui, il était question de présenter le guichet unique de financement et de faire un cas pratique de ce que sera le guichet unique en présentant la chambre de commerce de Thiès, les autres chambres de commerce, les PME, les structures d’encadrement et les cabinets feront dans les guichets, de leur présenter le GUF. La transition sera faite. On va juste digitaliser ce qu’on est en train de faire physiquement dans le département de Mbour « .
Selon lui, Il s’agit aussi de » lever les obstacles d’accès au financement. On sait qu’il y a trop de gap à l’accès au financement. En 2002, une étude avait montré qu’on est à un gap de 60 milliards dans le secteur agricole mais ce qui amène ceka est qu’on n’arrive pas à rapprocher l’offre de financement à la demande de financement des PME. Les PME n’arrivent pas à se conformer aux exigences des banques. Donc le guichet va un peu accélérer la levée de ses obstacles » a-t-il conclu.
Pour rappel, l’atelier de sensibilisation initié par le projet sous la direction de la chambre de commerce de Thiès a été un véritable succès pour les participants des trois départements de la région.