Ibrahima Sall qui est chargé des chaines de valeur et l’entreprenariat au sein de PROVALE-CV revient sur les grandes lignes de cet atelier :
» Nous sommes réunis aujourd’hui pour procéder au lancement officiel du projet P2ZK, le projet d’appui et d’accompagnement des PME, PMI et des projets d’agriculture et agro industriel dans le cadre de la ZELECAF. La ZELECAF est la zone de libre-échange continentale et africaine. C’est un accord continental qui regroupe 52 pays africains et qui consacre un peu la libéralisation de notre commerce et qui est entré en vigueur depuis le 1er janvier 2021. Cela veut dire que nous n’avons plus de politique commerciale. Notre politique commerciale est aujourd’hui arrimée à la zone de libre-échange continentale. La zone vise en gros l’élimination des tarifs douaniers et des barrières non tarifaires et élimine également les obstacles techniques au commerce. C’est-à-dire tout ce qui est la normalisation des produits et aussi la création de chaîne de valeur agricole, régionale et continentale. A la suite de cet accord signé et qui est entré en vigueur le 1er janvier 2021, notre pays à travers le ministère du commerce et des PME est doté d’une stratégie nationale qui est un peu arrimée au défi que nous devons relever pour tirer parti des opportunités. Ces défis sont l’offre exportable du pays, la compétitivité des entreprises, la question de la qualité des produits que nous présentons. C’est dans ce cadre que l’Etat du Sénégal à travers la coopération technique italienne et la banque africaine de développement a soumis une requête à la coopération italienne pour la mise en œuvre de ce projet qui vise à renforcer et accompagner 50 entreprises pour faire de telle sorte qu’elle soit dynamique, compétitive afin de tirer largement des opportunités », a-t-il souligné. Parlant des contours du projet M. Sall explique » C’est un projet articulé autour de trois composantes. Vous avez d’abord le renforcement des capacités nationales sur la ZELECAF et dans ce cadre nous allons organiser beaucoup de session de formation de formateur des cadres de l’écosystème d’encadrement des entreprises donc le bureau de mise à niveau, PECS , les PME, particulièrement l’union national des chambres de commerce a disposer des compétences qui leurs permettent vraiment de démocratiser les outils, l’approche les mécanismes qui sont liés à la ZELECAF. Un des aspects de renforcement des compétences, des capacités nationales est d’appuyer le ministre de l’agriculture de l’équipement rural et de la souveraineté alimentaire à se doter d’une stratégie nationale qui est la déclinaison de la stratégie sectorielle agricole sur l’agriculture et qui va permettre de voir pour le secteur agricole, quels sont les défis pour l’exportation et comment les relever ?
La deuxième composante du projet est relative au renforcement de capacité et à l’accompagnement à la mise à niveau des entreprises dans ce cadre. Nous allons accompagner 50 entreprises à faire leur premier pas dans le marché africain à travers des sessions de renforcement, la mise à disposition d’un cabinet de coaching commercial avec des experts en commerce international mais également leur accompagnement pour un certain nombre de certification y compris la certification bio.
Nous pensons en tout cas que la mise en œuvre de ce projet malgré qu’il soit modeste permettra de renforcer les compétences nationale sur la ZELECAF, d’être à niveau par rapport à nos concurrents parce que autant le marché africain est ouvert pour nous autant notre marché l’est pour les africains donc ça veut dire que nous devons nous préparer en terme de capacité, de compétitivité et préparer nos entreprises à vraiment faire face d’abord, résister et pourquoi pas conquérir le marché africain. Nous pensons qu’en terme de résultat, le plus important que nous attendons c’est l’appropriation du projet, du concept de manière général des acteurs de tel sorte que qu’on puisse y tirer des opportunités » explique-t-il.